L'agriculture hors-sol est-elle une solution d'avenir ?

L'agriculture hors-sol est-elle une solution d'avenir ?

Interview d'Antoine Clérici, agriculteur en sol.

Dans le but de nous informer sur les différents métiers d'agriculteurs, leurs containtes et les valeurs qu'ils entretiennent, nous avons contacté Antoine Clérici (agriculteur en sol) pour échanger et partager nos sciences.

 

Nous avons dans un premier temps rédigé les questions que nous  voulions lui  poser: 

 

Quelle type d’agriculture pratiquez-vous ? (Conventionnel, biologique, raisonnée ?)

Pourquoi choisir ce type d’agriculture ?

À votre avis quels sont les avantages et les inconvénients de la culture que vous pratiquez ?

Comment faites-vous pour contrer ces inconvénients ?

Quels sont en moyenne vos rendements pour un an ? Pour combien d’hectares ?

À qui sont destinées vos récoltes ? (Usines, local, export ?)

Pensez-vous que vos cultures soient durables ? Seront-elles privilégiées dans 10 à 20 ans ?

 

Connaissez-vous l’agriculture hors-sol ?

Si oui pourquoi ne la pratiquez-vous pas ?

Pensez-vous que ce genre de culture ait un avenir à la Réunion ?

 

Après l'avoir questionné, nous avons rédigé une synthèse des propos échangés:

 

Antoine CLERICI a 34 ans et est agriculteur. Depuis ses 18 ans, il travaille dans le domaine des plantes. Il commença comme jardinier paysagiste et ornemental, il a poursuivi avec un carré de potager, accompagné d’autres personnes. Il a également pratiqué l’agriculture conventionnelle mais s’est rapidement converti à l’hydroponie, l'aquaponie et la culture organique (biologique) par soucis de sa santé et de l’environnement. Il voulut suivre une formation de pépiniériste mais se réorienta vers une formation agricole. Suite à cela il se convertit dans le milieu des cultures de légumes. Il a donc testé tous les systèmes mais fini par privilégier l’agriculture naturelle.

 

Il différencie l’agriculture naturelle de l’agriculture biologique, qualifiant le biologique de n’être qu’un label bien qu’il soit toujours mieux que l’agriculture conventionnelle. L’agriculture naturelle quant à elle est organique ; le sol est un terroir qui bénéficie de la présence d’animaux et de bactéries.

 

Aujourd’hui, il pratique la permaculture qui est une agriculture naturelle. Sa parcelle actuelle est principalement fruitière mais comprend également de la polyculture sur un hectare à ce jour et sûrement quatre dans un an. Sa production est donc manuelle mais plus productive que la conventionnelle. Ses produits sont destinés au marché local et aux restaurateurs. Il privilégie la vente directe et les restaurateurs permettent de tester de nouvelles variétés de plantes. C’est une volonté de voir naître une équité entre la valeur de la production et le prix de vente qui l’anime.

 

Pour Antoine, la culture hors-sol est une solution (peut-être la meilleure) pour lutter contre la faim dans le monde ou encore pour survivre à une catastrophe écologique. Il y a pour les sols stériles ou les pays arides un réel intérêt. Ce type de culture est utile en ville, où l’on peut développer des tours végétales hydroponiques, des toits végétaux… A cela s’ajoute la possible mécanisation du système ce qui permet une production plus importante.

De plus, les acheteurs préfèrent le naturel et le contact avec le producteur. Ils se rendent compte de la nocivité des engrais chimiques et pesticides et veulent y remédier. Il y a donc un parallèle entre le besoin de produire et le retour aux traditions.

Ce sont de nouvelles solutions pour l’avenir.

 

En conclusion, bien que l’agriculture hors-sol présente de nombreux avantages, le sol reste important. Il ne faut donc pas la privilégier au point de faire disparaître la culture en-sol, car après tout : « La nature, elle fait vraiment, vraiment beaucoup mieux les choses que nous ».

 

 

 

Pour plus de précisions consultez la Bibliographie.

 



11/12/2018
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